Histoire

 

En mémoire de Jean TURMEAU, résistant (1922 – 1944)

Jean TURMEAU est né au Housseau-Brétignolles le 24 avril 1922.

Son père était percepteur à Javron et sa mère directrice d’école.

Étudiant à Quimperlé puis à Brest (Finistère), il entre dans la résistance en mars 1942. Il organise le sabotage de la centrale électrique au port de Brest.

Suite à l’infiltration du réseau, il se réfugie à Laval (Mayenne) en juin 1943.

Dès juillet, il contacte Louis PETRI alias “Commandant Tanguy”, responsable FTP d’Ille-et-Villaine et de la Mayenne – il devient son adjoint au grade de lieutenant en août 1943.

Spécialiste des opérations de déraillement, il récupère des explosifs et du matériel de guerre, sur la zone côtière et effectue des missions de renseignement sur Saint-Malo, Dinard, Combourg, Dol et Fougères.

Après un attentat manqué contre un agent de la Gestapo, il est arrêté à Romazy le 04 septembre 1943 par la 13ème Brigade Mobile de la Police de Vichy.

Il s’évade de la prison de La Prévalaye à Rennes le 07 septembre 1943 et se cache à Goven (Côtes d’Armor).

Recherché, il vit dans la clandestinité et poursuit ses actions comme responsable FTP de la Manche et crée le 22 novembre 1943 à Avranches avec René BERJON “Émile” le 1er groupe Francs Tireurs Partisans Français “Charles TILLON”.

Jean TURMEAU alias “Alfred JARRY”, commandant aux opérations militaires, détruit avec ses hommes plusieurs convois sur la ligne Paris-Granville, des trains de permissionnaires allemands, de marchandises à Pontaubault et de ravitaillement à Val-Saint-Père. Dans la nuit du 19 janvier 1944, il fait sauter les transformateurs de la centrale électrique du barrage de Vezins (Manche).

Promu capitaine en février 1944, il installe son Quartier Général au “Chat Noir” chez Mme JEHAN à Avranches.

Traqué, il se cache à Saint-Pience au “Parc” chez Mme CHENU, restauratrice, membre de Libération-Nord.

Dénoncé par un certain Messenich, il est arrêté à Flers (Orne) le 1er février 1944 par la police française de Rouen. Remis à la Gestapo, il est emprisonné à Domfront puis Alençon (Orne) jusqu’au 22 février 1944. Il est transféré à Saint-Lô (Manche) où, condamné à mort le 10 mai 1944 par le tribunal de la Feldkommandatur 722, il passe sa dernière nuit en chantant des refrains patriotiques.

Il est fusillé à La Barre de Sémilly près de Saint-Lô le lendemain – 11 mai 1944. Il avait 22 ans.

Il est inhumé au cimetière de Ploaré (Finistère).

Une école maternelle porte son nom à Douarnenez ainsi qu’une rue à Rennes (Ille-et-Villaine).

Une stèle à sa mémoire est érigée à Avranches (Manche) Jardin de l’Évêché.

Le 25 mai 2019, à l’initiative de l’Association “Résistants et Citoyens” du Nord-Mayenne, représentée par M. Alain RABAROT, nous avons inauguré une plaque commémorative.